Cycle économique
Un cycle économique se compose des phases de récession, dépression, reprise et expansion. Bien que ce cycle tende à se répéter, il est imprévisible, et la durée ainsi que l’intensité de chaque phase varient considérablement. De plus, les deux principales variables observées pour déterminer dans quelle phase du cycle économique se trouve l’économie sont la production (PIB réel) et le taux de chômage.
Graphique du cycle économique
Dans le graphique, sur l’axe X se trouve le temps et sur l’axe Y se trouve l’activité économique. L’économie passe d’abord par une période de récession pour toucher le fond lors d’une période de dépression. Ensuite, vient la reprise et enfin l’expansion économique. Bien sûr, le graphique est illustratif. Par exemple, il peut arriver que l’économie passe d’une récession à une reprise sans passer par une dépression. Les différentes phases du cycle économique sont expliquées ci-dessous.
Récession
Une récession est la phase du cycle économique caractérisée par une baisse généralisée de l’activité économique sur une période prolongée. Bien qu’il n’existe pas de durée définie pour qualifier une baisse d’activité économique de récession, on la définit généralement comme une diminution du PIB réel pendant au moins deux trimestres consécutifs. Cependant, il faut noter que cette définition n’est qu’une règle générale et que des récessions peuvent survenir sans que ce critère soit strictement rempli.
De nombreux facteurs peuvent provoquer une récession, parfois imprévisibles ou inattendus, comme une pandémie, ou d’autres facteurs plus probables comme une politique monétaire restrictive ou une crise financière. Les principaux effets d’une récession incluent une augmentation du chômage, une baisse du revenu réel, une diminution de l’investissement, une chute de la consommation et de la production, entre autres.
Dépression
Une dépression est une récession sévère. Il n’existe pas de définition exacte pour déterminer à quel moment une récession devient une dépression, mais les principales caractéristiques prises en compte sont une durée prolongée (alors que les récessions peuvent durer de six mois à quelques années, les dépressions peuvent se prolonger davantage), des baisses extrêmes de la production (PIB réel) par rapport aux récessions, et des taux de chômage très élevés.
Reprise
La reprise est la phase du cycle économique qui suit une récession ou une dépression. Pendant cette période, l’économie commence à s’améliorer et à croître à nouveau. La production et l’emploi se rétablissent, accompagnés d’un regain de confiance des consommateurs et des investisseurs.
Expansion
L’expansion est la phase maximale de croissance du cycle économique. Pendant cette période, la production augmente à des taux élevés, les taux d’emploi sont élevés, l’investissement est solide et la consommation atteint son niveau le plus élevé.
Comportement des cycles économiques
Les cycles économiques ne sont pas réguliers, ne suivent pas de modèle précis et sont pratiquement impossibles à prévoir avec certitude.
Le PIB réel est la variable économique la plus utilisée pour surveiller les variations à court terme de l’économie, car il s’agit de la mesure la plus compréhensible de l’activité économique. Cependant, quelle que soit la mesure économique utilisée, la plupart des indicateurs visant à mesurer un type de revenu, de dépense ou de production tendent à fluctuer ensemble. En conséquence, lorsque le PIB réel entre en récession, d’autres indicateurs comme le revenu personnel, les bénéfices des entreprises, les dépenses des consommateurs, les investissements, les ventes au détail, les ventes de voitures, les ventes de logements, etc., tendent également à baisser. La raison est que les cycles économiques sont des phénomènes qui affectent l’ensemble de l’économie.
Bien que les variables macroéconomiques fluctuent ensemble, elles le font généralement dans des proportions différentes. Certaines variables amplifient le cycle économique, tandis que d’autres le répliquent dans une moindre mesure.
Les variations de la production économique sont étroitement liées à l’utilisation de la main-d’œuvre. Par conséquent, les taux de chômage évoluent de manière opposée au cycle économique. Lorsque le PIB réel diminue, le taux de chômage augmente, et lorsque le PIB réel croît, le taux de chômage diminue. L’effet inverse se produit avec l’investissement : lorsque le PIB réel baisse, les investissements diminuent également, et lorsque le PIB réel augmente, les investissements suivent la même tendance.